Pour finir notre séjour en Indonésie, nous avons quitté l’île de Sulawesi pour nous rendre sur celle de Sumatra.
Nous tenions absolument à voir des orang-outans dans leur habitat naturel avant qu’ils n’aient complètement disparu.
Sumatra : en arrivant ici, quelle désolation !
Depuis l’aéroport de Medan jusqu’à Bukit Lawang, notre destination finale, nous n’avons vu que le même paysage : des palmiers à huile par milliers, par millions …!
Durant les 4 heures de trajet, nous ne verrons rien d’autre que des plantations à perte de vue, et ce jusqu’aux portes du parc national qui abrite les derniers orang-outans !
Il n’existe plus que 2 endroits au monde où l’on peut les observer : ici et sur la grande île de Bornéo.
“Bornéo” ; ce nom évoquait chez moi un des derniers paradis sauvage sur terre, avec une forêt primaire remplie de milliers d’animaux en liberté … Mais à priori, il n’en est rien ! Des Allemands que nous avons croisé et qui en revenaient, nous ont fait part de leur tristesse ; là-bas aussi, c’est le même désastre écologique. La forêt a cédé la place aux plantations de palmiers à huile ! Il ne reste plus que 2 réserves naturelles tout au Sud de l’île (une côté Malaisie et une côté Indonésie) qui accueillent les orang-outans.
Sur Sumatra, le dernier sanctuaire où on peut les voir est le parc national Leuser.
Nous avons logé dans le petit village de Bukit Lawang, à la lisière du parc national, dans une guesthouse fort charmante au bord de la rivière (Rain Forest guesthouse pour ceux que ça intéresse).
Nous avons fait un trek de 7 heures dans la jungle avec un guide… on s’en souviendra longtemps ! Ici, c’est de la pure jungle : dense, humide, avec des animaux sauvages et des insectes aux proportions démesurées (les fourmis sont ÉNORMES). 😳
On a arpenté la jungle sous une chaleur étouffante, dans la boue, entre les racines et les lianes pour tenter d’apercevoir ces fameux orang-outans. On a grimpé et descendu, regrimpé et descendu, grimpé et redescendu (certaines fois quasiment à la verticale !) toute la journée. Éreintant !Mais nos efforts ont été récompensés : nous avons été chanceux et avons pu observer à loisir ces boules de poils couleur carotte !
Certains sont habitués à la présence humaine car ils ont connu le centre de protection et de réintroduction qui existait ici il y a quelques années, et on peut donc les observer de très près (enfin ce sont eux qui nous approchent, car n’est pas Tarzan qui veut !!!).
Pour l’un d’eux, la réinsertion dans son milieu naturel n’a pas totalement fonctionné : il s’agit de Mina (femelle de 35 ans); c’est la terreur de la jungle. C’est le seul orang-outan qui est encore nourri par les guides quand ils la rencontrent, sinon elle est agressive ! Notre guide s’est fait mordre il y a 4 ans et il s’en souvient !!! Du coup, on ne l’approchera pas de trop près et on fera même un détour pour l’éviter.
Les autres sont complètement pacifiques et c’est un bonheur de les voir évoluer librement dans la jungle. Nous avons vu 2 bébés jouer ensemble, une jeune femelle qui faisait des pirouettes juste devant nous, et un adulte qui posait pour les photos.
Orang-outan signifie “homme de la jungle” ; c’est vrai qu’il y a quelque chose d’humain dans leur regard. Stupéfiant !
Nous avons aussi croisé le chemin de nombreux Macaques qui sont malins et qui ont tenté de piquer notre pique-nique 😁, des singes Thomas Leaf, trop mignons et peu farouches, des Gibbons et des serpents. Bref, un vrai plaisir ; les enfants se sont éclatés !
Et pour finir cette merveilleuse journée, nous sommes redescendus en rafting sur la rivière jusqu’à notre guesthouse : rafraîchissant et ludique !
On a passé les 3 autres journées tranquillement dans la guesthouse, entre repos, devoirs, baignade dans la rivière et parties de badminton ! Il y avait un terrain juste devant notre chambre 😀.
On pouvait aussi voir les Macaques qui sortaient de la forêt pour se désaltérer dans la rivière et qui se baladaient librement au milieu des habitations ; ils sont chez eux ici, c’est l’homme qui s’est installé sur leur territoire. Ils faisaient un boucan de tous les diables quand ils sautaient sur le toit de la chambre qui est en tôle ondulée !
Nous partons d’ici complètement ravis. Nous avons eu le privilège de voir des orang-outans évoluer dans leur habitat naturel et nous sommes heureux d’avoir pu montrer cela à nos enfants ; une chance que les générations futures n’auront peut-être pas ...
Ainsi s’achève l’Indonésie ; maintenant direction le Japon pour la partie numéro 2.
@+
Un récit qui fait monter les poils tellement poignant que les larmes ma montent aux yeux ........ Et oui l'homme n'est pas toujours conscient parce qu'il est dans une socièté ou l'argent prime avant ce que nous offre la nature !!!!!!
RépondreSupprimerMême si nous nous sommes inquiètés de cet arrêt sur la jungle , vous avez bien fait de vivre cela et vu de vos propre yeux comme les petits enfants ces animaux mytiques devenus ......
J'écris comme je resent les choses à 75 ans j'envis votre expérience et merci pour cela de nous le faire partager !!!!!
Ont vous embrasse fort les parents
Ce fut un moment fort dans notre voyage, entre bonheur (de les voir) et tristesse (pour leur avenir).
SupprimerGros bisous.
Coucou les 4S. Encore une expérience unique...une de plus. J'imagine votre émotion de rencontrer ces orang-outans dans leur milieu naturel, menacés de disparaitre par la cupidité des humains. Et puis vos 7 heures de trek nous ont rappelé de "bons" souvenirs dans les chemins escarpés de Torres del Paine au chili. Dure, difficile, long...éreintant mais lorsque la ou les merveilles apparaissent alors quel bonheur...la fatigue disparait instantanément pour ne retenir que le plaisir de vivre un moment unique et incroyable. Bonne continuation. De gros bisous. Les 4B.
RépondreSupprimerCoucou les 4B,
SupprimerVous décrivez parfaitement la situation : les émotions que l'on ressent devant certains paysages ou rencontres animales effacent totalement l'effort fourni en amont. Des moments de plénitude rares et précieux ! 😑
On vous embrasse.